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Article complet
https://drive.google.com/file/d/19_C8Z_9q_ptZmUhS1wvG-ZfswBtIzA_5/view?usp=sharing
Une nouvelle sous-espèce d'Ephippigère en France Ephippiger terrestris caprai Nadig, 1980 (English name = Capra's Alpine Saddle Bush-cricket)
L’Ephippigère terrestre de la sous-espèce caprai est une sous-espèce que l’on soupçonnait présente en France mais qui n’avait jamais été déterminée avec certitude. Pourtant, sur la commune de Peille depuis 2016, j’observais des différences nombreuses avec les autres éphippigères du département, y compris auditivement. En effet, la sous-espèce bormansi, assez montagnarde, produit une sonorité un peu plus brutale et plus puissante que la sous-espèce terrestris, présente jusqu’en bord de mer, qui est, elle, légèrement plus sifflante et vrombissante avec une première note plus sèche. Mais pour situer, la sous-espèce caprai serait entre les deux. Les sonagrammes ne peuvent pas bien rendre compte de cette impression sur le terrain, d’autant que suivant la température, l’heure de la journée, l’excitation à l’approche d’une femelle ou d’un mâle rival, les chants peuvent fortement varier.
L’espèce semble présente du Férion à la Grande Corniche et jusqu’à Breil-sur-Roya entre 200 et 1200 mètres d’altitude.
Sonagramme d’Ephippiger terrestris ssp. terrestris et ssp. bormansi @Eliot STEIN-DEFFARGES
La détermination de l’Ephippiger terrestris ssp. caprai passe donc par l’observation attentive des cerques des mâles à base très épaisse, et en particulier de l’épiprocte qui est assez rectangulaire chez le mâle de cette sous-espèce, contrairement aux deux autres. Les plaques sous-génitales des femelles sont également caractéristiques chez la sous-espèce caprai, avec une échancrure nette et profonde que non pas les autres sous-espèces.
Il est conseillé de vérifier de nombreux individus sur un site pour conclure, car il faudra être attentif au cas d’hybridations aux endroits où la sous-espèce caprai vit en syntopie à faible altitude avec la sous-espèce terrestris, et éventuellement à plus haute altitude jusqu’à 1600 mètres avec la forme minor de la sous-espèce terrestris et avec la sous-espèce bormansi.
La plus grande difficulté d’identification est localement dans la région de la Roya avec des mâles apparentés à la sous-espèce bormansi qui peuvent avoir un épiprocte pentagonal ou parfaitement rectangulaire, parfois très proche en apparence de la sous-espèce caprai, mais les cerques sont droits avec une base bien moins épaisse.
Ephippiger terrestris ssp. caprai @Eliot STEIN-DEFFARGES
Planche des trois sous-espèces d’Ephippiger terrestris des Alpes-Maritimes avec les variations de la forme des cerques et des épiproctes des mâles @Eliot STEIN-DEFFARGES
Planche des trois sous-espèces d’Ephippiger terrestris des Alpes-Maritimes avec les variations de la forme des plaques sous-génitales des femelles @Eliot STEIN-DEFFARGES
Répartition potentielle en France d’Ephippiger terrestris ssp. caprai @Eliot STEIN-DEFFARGES
Sonagramme d’un mâle Ephippiger terrestris ssp. caprai en photo à gauche à Sainte-Agnès (06) @Eliot STEIN-DEFFARGES
Détermination d’un mâle verdâtre de 36 millimètres d’Ephippiger terrestris ssp. caprai à Sainte-Agnès (06) @Eliot STEIN-DEFFARGES
Détermination d’un mâle verdâtre de 31 millimètres d’Ephippiger terrestris de la Roya apparenté à la ssp. bormansi à Tende (06) @Eliot STEIN-DEFFARGES
Détermination d’un mâle verdâtre de 28 millimètres d’Ephippiger terrestris ssp. bormansi à Belvédère (06) @Eliot STEIN-DEFFARGES
Détermination d’un mâle beige de 30 millimètres d’Ephippiger terrestris ssp. terrestris à Puget-Rostang (06) @Eliot STEIN-DEFFARGES
Mâle vert de 25 millimètres de la forme minor d’Ephippiger terrestris à Puget-Rostang (06) @Eliot STEIN-DEFFARGES
Sur le même site que l’individu de la photo précédente du mâle d’Ephippiger terrestris ssp. terrestris, on remarque que ce petit mâle vert vif a l’apex des cerques développé comme la ssp. terrestris, mais ils ne sont pas divergents, et la courbure des cornes de l’épiprocte est moins prononcée, proche de la ssp. bormansi. Localement, certaines couleurs dominent dans les populations d’Ephippiger, mais aucun critère ne permet de déterminer avec certitude ce type d’individu intermédiaire.
Répartition théorique dans les Alpes-Maritimes des différentes sous-espèces d’Ephippiger terrestris @Eliot STEIN-DEFFARGES.
En se basant plus souvent sur l’épiprocte des mâles et la plaque sous-génitale des femelles plus que sur les cerques parfois trop variables localement, la répartition serait la suivante :
hybride des trois sous-espèces à l’intersection de toutes les populations
Bibliographie :
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https://drive.google.com/file/d/19_C8Z_9q_ptZmUhS1wvG-ZfswBtIzA_5/view?usp=sharing
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